L’allaitement d’un bambin ?

Bien oui, pourquoi pas ?

Il paraît que cela est parfois mal vu ? Je n’ai, moi-même, jamais eu de commentaires ou de regards négatifs à ce sujet. Il faut dire que je ne suis pas une personne très pudique et que je suis à l’aise d’allaiter partout ! Même en file d’attente, debout, avec un grand bébé de 14 mois qui dépasse de tous côtés.

En voyant passer ces belles publicités sur le site Canadiens en santé, j’ai eu envie de partager ma propre expérience en la matière.

Tout d’abord, l’allaitement me paraît un choix tellement naturel. Je peux dire que je suis fière d’avoir allaité Maëlle 14 mois (même si ça me paraît peu maintenant) et de poursuivre, malgré mon retour au travail, l’allaitement de ma petite Camille qui a maintenant 17 mois.

Pourtant, j’ai connu des débuts difficiles à Maëlle et donc je suis bien placée pour savoir que l’allaitement même si ça me paraît bien naturel ce n’est pas toujours facile … Maëlle a d’ailleurs reçu de la préparation jusqu’à plusieurs semaines après sa naissance et j’avais essayé, à ce moment, plusieurs techniques pour lui donner de mon lait en supplément. L’allaitement était long, les tétées groupées arrivaient vites, les douleurs étaient présentes (muguet, crevasses, etc.) … Disons que ce n’est pas à ce moment qu’on trouve le plus de bénéfices à l’allaitement ! Même  que dans les 2 premières semaines d’allaitement j’avais envie d’abandonner.

Moi, ça ? Bien oui … je m’étais permis de penser que si la situation ne s’améliorait pas d’ici le prochain boire, ou l’autre d’après … j’allais offrir le biberon à mon enfant. Parce que l’allaitement c’est merveilleux quand ça va bien … mais ce n’est pas toujours le cas.

Ceci dit, au bout de 3 semaines, effectivement, j’ai vu qu’il y avait une bonne amélioration. La douleur était partie (en traitant le muguet et en devenant meilleur pour placer correctement bébé au sein), bébé buvait plus rapidement et les poussées de croissances avaient l’air de s’espacer un peu.

Par la suite l’allaitement s’est toujours bien déroulé et j’ai allaité à la demande jusqu’à l’âge de 13 mois. J’avais déjà mis fin à l’allaitement la nuit (vers 11 mois) car j’étais enceinte de plusieurs semaines et que ça ne me convenait plus (j’étais plus fatiguée et irritable la nuit ). Néanmoins, Maëlle n’acceptait pas facilement de boire autre chose que de l’eau au gobelet … Une copine m’avait alors suggéré de lui donner du lait de soya à la vanille et ça été magique !

À partir de ce moment, sans refuser le sein à mon bébé, je lui offrais plus souvent de boire au gobelet. En quelques semaines à peine Maëlle s’est désintéressé du sein. J’étais soulagée d’une part, mais tristounette, quand même un peu. Je savais que j’allais recommencer à allaiter mon prochain bébé dans quelques semaines-mois à peine donc je vivais bien avec ce choix qui était le nôtre d’arrêter l’allaitement.

Puis, un petit bébé tout neuf a vu le jour. Comme le départ de notre vie ensemble a été chamboulé par une bien mauvaise nouvelle (Camille est née avec une malformation cardiaque), l’allaitement a pris encore plus d’importance dans nos vies. C’était un moment précieux de détente et d’amour qui nous permettait de nous rapprocher l’une de l’autre … Malgré ma douleur et ma souffrance de la voir *malade*, j’avais l’impression de la protéger contre les petits rhumes et virus qui venaient nous rendre visite à la maison de temps à autre.

Les mois ont passé et alors que Maëlle avait été (et était encore) une enfant très gourmande, Camille, elle, ne l’était pas du tout. Elle ne s’intéressait pas aux solides et les médecins, infirmières et spécialistes commençaient à remettre en question l’allaitement maternel. On me disait que passé 6 mois, je devais insister et donner des céréales à mon bébé, on me disait que je lui donnais trop de lait et qu’elle n’avait plus faim pour les solides et que les solides étaient plus nourrissants que le lait maternel.

Même si j’aurais voulu forcer Camille à manger davantage de solides, son intérêt n’y était tout simplement pas ! Elle a commencé à manger de la nourriture solide (en morceaux, sans passer par les purées lisses ou moins lisses) directement à 10 mois.

Ce fut un réel soulagement même si les quantités qu’elle absorbait étaient minimes. Parce que même si l’allaitement me paraît tout à fait naturel et même si j’étais convaincu que l’allaitement était encore ce qu’il y avait de mieux pour mon enfant, je m’inquiétais tout de même des portions de solides que Camille prenait et mon souhait était qu’elle mange plus d’aliments solides.

Maintenant que je suis de retour au travail, Camille mange davantage, mais l’allaitement reste une source de réconfort, de plaisir et de bonheur, pour elle et pour moi ! Il ne faut pas négliger le fait que cela représente également une bonne source d’anticorps et que cela peut la protéger de certains virus.

Je suis prête et ouverte à continuer l’allaitement tant et aussi longtemps que Camille en aura besoin. <3

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